L'enseignement au fil du temps

Ce blogue vise à informer les futurs enseignant(e)s sur les différences mesurées depuis approximativement 35 années dans le monde de l'enseignement préscolaire. Ces changements sont basés sur des rencontres avec une professeure de la maternelle à la retraite, Mme Danielle Cloutier. Ainsi, les futurs maitres pourront prendre conscience que l'éducation est une roue sans fin, en constante évolution!

dimanche 20 octobre 2013

Le système d'éducation : 35 ans de changements


Le système d’éducation a radicalement changé entre les 35 années qui se sont écoulées depuis la fin des années 70. Avec l’instauration obligatoire de la maternelle en temps plein, annoncée par la ministre de l’Éducation à cette  époque, madame Pauline Marois, l’éducation préscolaire a connu un nouveau jour. Avant cette annonce officielle, les enfants d’âge préscolaire fréquentaient la maternelle en raison d’une demi-journée pour chaque jour de la semaine.

A priori, le plus grand changement survenu au niveau de l’éducation s’est déroulé en 2000 avec l’arrivée de la réforme scolaire dans les écoles québécoises. La réforme scolaire a d’abord touché les maternelles et le premier cycle du primaire tant au niveau publique que privé. Pour madame Danielle Cloutier, ce changement au niveau de l’éducation, a amené du positif ainsi que du négatif. La plus grande réussite se trouve dans l’enrichissement du programme de formation de l’éducation préscolaire. En effet, la réforme à permis l’acquisition d’un programme se basant sur 6 compétences importantes que l’enfant de 5 ans doit développer au cours de son année scolaire. Ces six compétences sont donc :
  1. Agir avec efficacité dans différents contextes sur le plan sensoriel et moteur
  2. Affirmer sa personnalité
  3. Interagir de façon harmonieuse avec les autres
  4. Communiquer en utilisant les ressources de la langue
  5.  Construire sa compréhension du monde
  6.  Mener à terme une activité ou un projet. 

Schéma représentant les 6 compétences à développer au préscolaire


Auparavant, le programme du préscolaire comportait seulement trois objectifs à réaliser, ce n’était donc pas des compétences. Ainsi, la réforme scolaire a permis l’enrichissement pour le mieux, en doublant les missions de l’enfant, d’un programme de formation au bénéfice des enseignants, mais aussi des élèves. Le ministère de l’Éducation misait plutôt sur les apprentissages de l’enfant préférablement aux évaluations. C’est sur ce point que la réforme a laissé place au côté négatif. Puisque le programme ne met pas l’accent sur les évaluations, les commissions scolaires doivent s’organiser eux-mêmes pour trouver un moyen d’évaluer les enfants tous de façon juste et légitime. Ainsi, un grand nombre d’insatisfactions de la part de nombreux acteurs, notamment du côté des enseignants et des enseignantes qui devaient évaluer les enfants sans cadre de référence. De plus, un autre point négatif de cette réforme serait du fait que les professeur(e)s ont été très bien formés pour la première et deuxième année de l’instauration de la réforme, mais ont été délaissés et oubliés par la suite, aucune formation dans les années suivant la mise sur pied des changements du ministère.


Du côté des exigences du ministère, entre les trois décennies, le seul gros changement est encore une fois causé par la réforme. Ainsi, la seule adjuration du ministère est de respecter le programme de formation. De cette façon, en maternelle, les maitres devaient acquiescer à l’apprentissage global des six compétences du programme de formation pour l’éducation préscolaire, mais possédaient une grande liberté au niveau de l’évaluation et du contrôle de ces compétences. Ils avaient une pleine latitude au niveau des choix d’activités, des choix de matériel et de l’organisation de la classe, pourvu que les instructeurs et instructrices travaillent les compétences essentielles à maitriser au préscolaire.

Finalement, un dernier changement apparu sur le plan du système d’éducation serait au niveau de l’évaluation des compétences. Avec la mise en route de la réforme en 2000, le ministère a omis de fournir un bulletin qui servirait d’évaluation. Cette erreur a causé plusieurs moments de panique et d’insécurité chez des enseignants et des enseignantes. C’est surtout pour le niveau du préscolaire que cette faute fut la plus problématique, car l’évaluation des compétences se faisait par le jugement du maitre. Un jugement basé sur un grand nombre d’observations lors des travaux et du rendement des enfants de cinq ans lors des activités. Avec toutes ces scrutations, le professeur(e) pouvait se faire une idée et donner une note à l’élève. Pour les autres années du primaire, l’évaluation était plus facile, car elle se basait sur la note obtenue aux examens du ministère.

Somme tout, il est possible de constater que le système d’éducation québécois a profondément révolutionné à partir des années 2000, avec l’instauration de la réforme scolaire dans les écoles privées et publiques primaires, puis de façon progressive au niveau du secondaire. C’est l’arrivée de la réforme qui a changé les exigences du ministère, en plus de l’évaluation des compétences, tout ça au fil du temps.

Lien intéressant : Programme de formation de l'école québécoise http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/pdf/prform2001.pdf

Source schéma: PFÉQ, 2001/2006, p.53

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