L'enseignement au fil du temps

Ce blogue vise à informer les futurs enseignant(e)s sur les différences mesurées depuis approximativement 35 années dans le monde de l'enseignement préscolaire. Ces changements sont basés sur des rencontres avec une professeure de la maternelle à la retraite, Mme Danielle Cloutier. Ainsi, les futurs maitres pourront prendre conscience que l'éducation est une roue sans fin, en constante évolution!

dimanche 3 novembre 2013

Les services offerts pour les élèves en difficultés : avant et maintenant


Depuis toujours, certains enfants nécessitent des ressources externes pour les aider dans leur développement, mais aussi pour favoriser leurs apprentissages scolaires. Au fil des ans, les institutions ont vu l’apparition et l’intégration de spécialistes tels que des orthopédagogues, des psychologues, des psychoéducateurs, des techniciens en éducation spécialisée et plus encore. Il est intéressant de se questionner à savoir quels spécialistes sont présents dans la vie scolaire depuis un petit bout d’année et quels experts sont nouvellement arrivés à l’école primaire. Ces questions trouveront réponse avec une entrevue réalisée avec madame Danielle Cloutier.

Tout d’abord, les orthopédagogues œuvrent avec les enfants, les adolescents et même les adultes qui ont une façon différente d’apprendre. Ces spécialistes doivent prévenir, identifier et, au final, corriger les difficultés du jeune ses troubles d’apprentissages pour l’aider ont progressé comme les autres enfants de son âge. À la maternelle, les orthopédagogues sont présents pour dépister le plus tôt possible les troubles d’apprentissage tel que la dysphasie. Depuis au moins 20 ans, les orthopédagogues accordent une seule heure par semaine aux enseignants concernant les problèmes d’apprentissage et les troubles du langage. Ce service d’orthopédagogie est sensiblement resté pareil avec le temps. Un des changements entre ces 30 années résulte dans le diagnostic porté par les orthopédagogues. Vers 1980, les professeurs pouvaient envoyer les enfants qui présentaient des signes directement en orthopédagogie, maintenant, les maitres doivent préparer et monter de gros dossiers et faire beaucoup d’observations en classe avant de les référer au spécialiste. De plus, en maternelle, le travail réalisé par l’orthopédagogue est souvent plus utile pour l’année suivante.
Un psychologue scolaire intervient auprès des enfants que le professeur ait observé des troubles de comportements, de la tristesse ou encore des difficultés scolaires. Les enfants de maternelle iront très rarement, ou jamais consulter un psychologue scolaire, car ils sont encore trop jeunes et il est difficile de poser un diagnostic à cet âge. Les psychologues ne sont pas seulement attitrés à une seule école. En effet, dans une commission scolaire, ceux-ci devront visiter plusieurs écoles pour accomplir leurs tâches.

Un des plus gros changements qui est apparu au fil des ans est l’avènement de plusieurs nouveaux métiers tels que les psychoéducateurs, les orthophonistes ou encore les techniciens en éducation spécialisé. Avant l’arrivée de ces spécialistes, les problèmes étaient tous refilés au psychologue scolaire. La direction scolaire possède un grand pouvoir décisionnel et a une latitude assez grande, ils décident quels spécialistes répondent le mieux à leurs besoins, et les engagera selon leur budget.
Les psychoéducateurs et les psychoéducatrices sont des spécialistes qui s’occupent des personnes, plus précisément des jeunes qui ont des difficultés d’adaptation qui se manifeste sur le comportement dans les différents milieux de vie (familial, social, école, etc.). Les psychoéducateurs sont peu ou pratiquement invisibles chez les enfants de 5-6 ans, et ce, depuis toujours.

Les techniciens et techniciennes en éducations spécialisées sont des intervenants qui procurent une aide adaptée aux enfants, adolescents ou encore aux familles qui vivent des difficultés sur le plan social,  émotif ou comportemental. Afin d’apporter une démarche adaptée, ces spécialistes doivent posséder des capacités permettant de recueillir l’information, de l’analyser et la traiter et finalement de l’utiliser adéquatement. Lorsqu’un enfant de 5 ans nécessite l’accompagnement d’un ou une TES, ce dernier ne peut pas l’accompagner à temps plein dans la classe, c’est le professeur qui devra s’en occuper, sans aide. La seule occasion qui demandera au technicien de travailler à temps plein est, s’il a la responsabilité de plus d’un enfant sous son aile.

D’autres spécialistes sont aussi indispensables pour les enfants, comme par exemple, les orthophonistes. Dans la commission scolaire de l’enseignante interrogée, une seule orthophoniste est présente pour répondre aux besoins de toutes les écoles. Son travail se limite donc à faire l’évaluation et porter un diagnostic. De plus, les infirmiers et les infirmières sont de plus en plus présents dans les écoles, et leur aide est jugée fantastique et indispensable selon madame Cloutier.
Pour les enfants souffrant d’un handicap physique, la tâche revient à des préposés et non à des TES. Ces préposés devront donc s’occuper des enfants qui présentent des problèmes physiques (être encore aux couches à 5 ans).

Un changement majeur apporté depuis quelques années, qui était absent auparavant, est l’instauration de la mesure de composition de groupe. Cette nouvelle mesure permet à l’enseignant(e) de rencontrer individuellement les enfants présentant des problèmes de comportement. Cela permet de favoriser l’engagement et de créer un lien d’attachement significatif entre ces deux acteurs. Cette mesure a porté fruit et donne des résultats très positifs.

Finalement, plusieurs services sont maintenant offerts pour les enfants présentant des problèmes. Avec l’aide de tous ces spécialistes, on favorise un meilleur développement des enfants pour prévenir une détérioration lorsque ceux-ci seront plus âgés.